Algérie: Il se rétablit du coronavirus à 107 ans
Le chef d'Etatt algérien, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier jeudi une réunion de travail consacrée aux moyens à même de faire face à la recrudescence des cas de Covid-19, au moment où le pays du Maghreb le plus affecté par la pandémie s'approche de la barre symbolique des 1000 morts.
Cinq walis (préfets) des régions les plus touchées -- Alger, Oran (nord-ouest), Biskra (nord-est), Sétif (est) et Ouargla (sud) -- ont participé à cette réunion, aux côtés du Premier ministre Abdelaziz Djerad, des chefs des services de sécurité et des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie, qui dépend du ministère de la Santé, selon l'agence officielle APS.
Les autorités ont ordonné le reconfinement de deux communes de la préfecture d'El Kala, frontalière de la Tunisie, de 10 communes de celle de Tipasa (nord) et le confinement de toutes les communes de la wilaya de Ouargla. Ces mesures surviennent deux jours après une décision similaire concernant 18 communes de la wilaya de Sétif.
Ce rebond des cas de contamination est dû, selon les autorités, au "relâchement" de la population et au "non-respect" des règles de prévention et de protection.
Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes. Mais de nombreux Algériens continuent à être réfractaires à cette obligation et aux mesures de distanciation physique.
Un mois après les premières mesures de déconfinement, le gouvernement a exigé, fin juin, un durcissement des sanctions contre les contrevenants.
Il a également avisé les autorités locales de procéder au "confinement ciblé" des localités et quartiers en proie à des foyers d'infection.
Les autorités ont, par ailleurs, décidé d'interdire durant une semaine la circulation dans 29 des 48 wilayas du pays, dont celle d'Alger, qui sont sous couvre-feu de 20h00 à 05h00 locales (19h00-04h00 GMT).
Au total, près de 18.000 cas de Covid-19 ont été officiellement déclarés sur le sol algérien depuis l'enregistrement du premier cas le 25 février, dont près d'un millier de décès.
Les professionnels de la santé, en première ligne depuis des mois et qui ne cessent d'en appeler à la responsabilité de la population et qui réclament davantage de moyens aux autorités, paient un lourd tribut.
Le professeur Abdelkrim Soukehal, un membre du Comité scientifique, a annoncé mercredi que 1.700 membres du personnel de santé, tous corps confondus, avaient été contaminés et que 31 sont décédés, dont 4 médecins durant cette semaine.
Quant aux patients guéris, ils sont au nombret de 12.637.
Parmi eux, un homme âgé de 107 ans s'est rétabli du coronavirus et a quitté jeudi l'hôpital de Bordj Ghédir à Bordj Bou Arreridj où il était hospitalisé.